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Willy Schraen, un chasseur en campagne

Petite critique singulière d’un texte non littéraire mais d’un bréviaire où tous les aspects de la chasse sont évoqués : l’écologie, l’économie, la politique (avec de truculentes anecdotes).

En préambule, je tiens à rassurer tous les “ayatollahs”, “intégristes”, “illuminés”, “extrémistes de l’écologie punitive” (ce sont les noms d’ami que donnent Schraen à ces contradicteurs), j’ai acheté le livre d’occasion à moins de 2€ et n’aurai donc pas contribué à financer la Fédération nationale de la chasse à qui sont potentiellement versés les droits d’auteur.
C’est le premier point positif. 
Le second, est que la lecture du livre, relativement très ennuyeuse, apporte une quantité d’éclaircissements utiles pour désamorcer un grand nombre de stéréotypes et représentations sociales véhiculés par les chasseurs. 

J’atteste également et jure sur l’honneur, que je suis issue de la “Ruralité”, famille de paysans depuis plusieurs générations et que je vis à la campagne. Justifier de son origine rurale est un peu comme le permis de chasse. Ça ne rend pas plus intelligente, mais c’est un passeport qui donne le droit de faire et dire n’importe quoi sans que les “bobos citadins”, un autre nom donné par Schraen à ces détracteurs (écolos, défenseurs des animaux, anti-chasses, véganes, écrivains, etc.), puissent exprimer une opinion contradictoire. 

La première chose que j’ai vue quand j’ai tenu le livre entre mes mains, c’est une erreur “typographique” au dos de couverture (rien de surprenant pour un chasseur vont penser bien fort certains). Faute d’orthographe ou lapsus révélateur, Willy Schraen, 50 ans, chef d’entreprise (il vendait des fleurs, activité paradoxale pour qui en envoie des vertes et des pas mûres à longueur de temps avec une violence à peine dissimulée) est un chasseur (on s’en doutait un peu) mais aussi un “pécheur passionné”
Pécheur écrit de cette façon avec le “é” accent aigu signifie : “qui commet des péchés”.
On s’en doutait aussi. 
Non Willy n’est décidément pas un ange.
On perçoit déjà que la lecture ne sera pas seulement ennuyeuse et gore, digne des films de tueurs en série : “je reverrai toujours le cocker de Jean a moitié dévoré dans la cour de l’école primaire” ; “au fur et à mesure qu’elle mettait bas ses chiots, elle les mangeait les uns après les autres”… Elle sera aussi parfois très drôle : “dire que l’homme est l’égal de tout ce qui l’entoure c’est dire que la carotte est l’égal (sans “e” dans le texte, une autre erreur typographique) du lapin”. 
Ou encore : “La chipolata de sanglier, la merguez de cerf, sont autant de produits que nos compatriotes aimeraient avoir sur leurs barbecues”.
Bien sûr.

© Bruno Blum – Tous droits réservés

Trente ans après Bardot, les Inuits meurent, les phoques prospèrent”. 

D’ailleurs la préface d’Eric Dupont-Moretti, actuel garde des sceaux et ministre de la justice (on découvre au fil des pages que Schraen a beaucoup d’amis en politique ; ministres, président.e.s de région, président de la république… ) donne le ton dès le premier paragraphe : “Trente ans après Bardot, les Inuits meurent, les phoques prospèrent”. 

Quand on sait que la population des phoques a chuté de 90% depuis 1930, tandis que la population inuite (65 025) a augmenté de 29% en vingt ans et qu’au cours des deux prochaines décennies, elle pourrait dépasser 2,5 millions de personnes, on s’interroge sur le fonctionnement du ministère de la justice et de tout le reste aussi d’ailleurs…
Bref, tout ça c’est la faute de Brigitte Bardot qui n’est pas une rurale, donc elle ne peut pas comprendre.

Willy nous raconte dans la première partie du livre, les souvenirs d’une enfance qu’on ne perçoit pas comme très heureuse. Grand-père prisonnier et spolié de ses biens par sa famille au retour de la seconde guerre mondiale, père absent, frère déficient mental qui meurt très jeune d’une erreur de diagnostic, obésité, …, le petit Willy se passionne très tôt pour la chasse grâce à son grand-père qui l’élève et qui est aussi un passionné de combats de coqs. Ainsi “deux coqs qui s’affrontaient dans un combat à mort” étaient des “moment uniques” et forment aujourd’hui encore son “ADN”.
Son grand-père, à qui il voue un culte très fort (il lui dédicace son livre), lui apprend quand il est enfant à empoisonner sa chienne devenue trop vieille : “Il lui donna délicatement la boulette et elle la prit. Elle la mâcha doucement avec une intensité dans le regard que je n’ai jamais oubliée. Diana s’endormit quelques instants plus tard… Mon grand-père continua à la caresser longtemps… puis il se leva et commence à creuser le trou”.
Cette forme de déviance dans les sentiments affectifs reviendra en fin de livre où donner la mort s’apparente à un acte d’amour : “C’est pour finir, tenir l’oiseau dans ses mains avec une infinie tendresse, pleine d’admiration, de respect et d’émotion, avant de le sublimer dans un feu d’artifice culinaire”. Non il ne s’agit pas d’une réplique du film “Hannibal le cannibale”, mais bien d’un extrait du livre.
Une pensée de compassion pour Karine, la femme de sa vie, qui on l’espère, vieillira moins vite que lui.

Pour en revenir au petit Willy, c’est un cancre qui ayant échoué dans les études, se lance comme fleuriste sur les marchés du Nord-Pas-de-Calais. Dehors par tous les temps, il pense que c’est de là que lui vient une partie du rose de ses joues. 
Intéressant. 
Heureusement il ne va pas plus loin et ne nous explique pas d’où vient la blancheur de ses fesses. 
Il est bonimenteur, charmeur et beau parleur (il a pour modèle le fondateur du groupe Auchan) et réussit donc après cette expérience de camelot à monter sa propre chaine de magasins “Orange et vert” (les couleurs de la couverture de son livre car tout est marketing dans le monde rural) qu’il revendra pour s’occuper d’immobilier.
Fort de cette ascension sociale, il décide de s’investir en politique. Il n’hésite pas à faire du porte à porte pour inciter les ruraux (l’action se déroule toujours en Ruralité, un pays dont ne peuvent comprendre que ceux qui y sont nés) à voter pour lui. Résultat, il rentre chez lui tous les soirs complètement bourré (j’entends à nouveau les mauvaises langues me dire : “pas étonnant pour un chasseur”) mais ne fait pas de lien de causalité avec la rougeur de son nez. De même l’idée qu’avait eu le ministre Edouard Philippe, de relancer les bistrots dans les campagnes paraissait bonne mais pas suffisante, selon Schraen, il faut aussi leur assurer une proximité avec les chemins ruraux. Logique. Tant qu’à y être.
Il commence donc à se faire des amis en politique, chasse, politique, chasse, politique… et de fusils en aiguille, continue son “ascension dans le monde cynégétique”.

© Bruno Blum – tous droits réservés

Intervient alors sa rencontre avec Thierry Coste qu’il nomme “le machiavel du monde rural”. 


Interlude. 

C’est quoi un Machiavel ?  C’est un homme d’État dépourvu de scrupules qui n’hésite pas à employer toutes sortes de ruses, de tromperies pour réaliser ses desseins et servir ses intérêts.

C’est quoi le monde rural ? C’est un pays où tout le monde est chasseur.


Willy sent l’opportunité de continuer son ascension et devient donc la marionnette de Thierry Coste qui l’aide à se faire élire en août 2016 à la présidence de la Fédération de chasse. “Trente seconde avant l’annonce de mon élection, mon téléphone sonne. C’est Nicolas Sarkozy ! Il tient à être le premier à me féliciter. Je mesure toute la puissance de la politique de la fédération nationale de la chasse et comprends que Thierry a anticipé avant tout le monde…”.

Emmanuel Macron semble être le président le plus proche de lui. En assistant un soir de battue à Chambord “à la présentation d’un tableau de chasse, il reconnait la chasse comme aucun président ne l’avait fait avant lui”. Plus loin, cet “interlocuteur de choix” qu’est Emmanuel Macron, est prévenu dès qu’un ministre essaye de résister au monde cynégétique : “je soupçonne que le téléphone de De Rugy a dû chauffer un peu avant notre arrivée”.
Voici donc Willy qui mène sa route en campagne sur une autoroute politique où tous les rêves sont permis. Un exemple, celui du permis de chasse à quelques euros pour les plus modestes. 

Cependant la sécurité reste un impératif :”Bon nombre d’entre nous n’ont jamais passé un examen pour aller à la chasse, l’examen n’étant obligatoire que depuis 1975.” Ou encore “80% des chasseurs sont passés du petit au gros calibre en l’espace de 30 ans, sans jamais recevoir aucune formation”.
On comprend ses inquiétudes surtout face au vieillissement de la population des chasseurs. Mais Willy possède une solution : la Femme. Elle est selon lui l’avenir de la chasse.
Sachant qu’un féminicide sur quatre est lié à une arme de chasse, mon conseil :  faire un choix entre chasseuses ou chassées et ne pas prendre des vessies pour des lanternes.

En ce qui concerne la chasse, on lit à la page 83 qu’elle n’est en rien responsable de la diminution des espèces. Le plus souvent, ce sont la destruction de l’habitat, des sites de reproduction et de nourrissage qui en est la cause. Puis à la page 85 : “on se doit d’abattre 150 000 cormorans car ils sont responsables de la disparition des poissons des rivières”.
Faudrait savoir.
La chasse avec plus de 45 millions d’animaux tués chaque année n’est pas responsable de la disparition des espèces mais les cormorans le sont.


On en arrive logiquement à l’ingénieux slogan : “nous sommes les premiers écologistes de France”.

En peu de mots, l’écologie en Ruralité c’est facile ! Il s’agit de “réguler” et de “faire des chemins ruraux”.
On régule quoi ? C’est encore très simple. On régule tout. Même les chats. Car l’humain est un super prédateur. Son devoir est de réguler et de faire en sorte que les animaux éprouvent “la peur instinctive de l’homme”.
Ensuite on fait des chemins.
Pour pouvoir réguler. 

Normal.

Voici la vraie écologie qui n’est pas “l’écologie punitive” des “bobos écolos” que Schraen déteste par dessus tout. Ecolos, antichasses et associations de défense des animaux sont des sorcières épouvantables contre lesquelles il faut lutter “dans un esprit non plus de riposte mais d’attaque” car Willy est fait “pour l’attaque et pas pour la défense”. 

© Bruno Blum. Tos droits réservés. Dessin extrait de “La bible des Khmers verts herbivoires” disponible ici.

La fédération a structuré un service juridique afin de pouvoir mener “des contentieux de plus en plus nombreux” pour lutter contre la menace que représente les “groupes d’activistes antichasse, animalistes, véganes et autres”. 

Qui sont les autres ? On s’interroge ?

Peut-être les 80% de français opposés à la chasse à courre ? Chasse contre laquelle des “groupuscules terroristes” organisent des “attaques”

Voici maintenant que je tremble et transpire en écrivant ces lignes. 

D’ailleurs Willy nous met en garde “cela ne pourra plus durer longtemps… L’inévitable sera bientôt là”… “Heureusement que les chasseurs savent garder leur sang froid”.
On est bien d’accord avec lui. Heureusement qu’ils savent se contenir et ne déversent pas une rafale de plombs entre les yeux de quiconque ne partage pas leur point de vue.
Sinon la désertification des campagnes serait grandement aggravée.

Schraen évoque la “dérive sectaire” des associations de protection de la nature qui doivent davantage dialoguer avec les chasseurs pour ne pas se faire emporter par le courant animaliste ou même disparaitre “au profit de courants de plus en plus dangereux, voire terroristes” :
Pour obtenir des subventions ils sont prêts à tout”.
Si les chasseurs n’étaient pas là, la plupart des espèces chassables auraient disparues.
“Travailler main dans la main avec les chasseurs pour mieux protéger les espèces”.
Voilà le retour de Willy le bonimenteur qui vend sur le marché sa camelote auprès d’un public séduit par son bagou. Pour un peu on se laisserait tenter par l’achat du dernier balai magique et du chiffon nettoie tout en fibre de bambou…

Les écolos sont les ennemis du monde rural et veulent “la disparition de la chasse” !
Cette fois nous découvrons que les chasseurs ont des prédateurs … qui les régulent. Ouf !


Mais voilà bientôt enfin la fin du livre. Schraen s’adresse à ses compatriotes du monde rural.

Il est admissible de tuer une dizaine d’oiseaux chacun par journée de chasse, guère plus.
On peut aussi si on préfère, espacer la chasse et faire de plus gros tableaux. Il y a aussi des journées d’exception qui permettent de réaliser son rêve et de faire un très très très gros tableau de chasse.

C’est de l’écologie totale. On se lâche. On flingue tout.

Cependant : “Il y une chose que nous devons apprendre à maitriser, c’est la communication visuelle de nos tableaux de chasse”. Il faut savoir “raison garder” et éviter de mettre en photo sur Facebook les cadavres car les “bobos citadins écolos terroristes” qui n’y connaissent rien “risquent d’en faire une mauvaise interprétation”.

© Bruno Blum. Tos droits réservés. Dessin extrait de “La bible des Khmers verts herbivoires” disponible ici.

Pour finir, une bonne nouvelle : le traditionnel “gros con de chasseur” ne fâche plus Willy. On peut donc le dire sans peur ni scrupule car “seuls le dialogue et la pédagogie” doivent être les armes des chasseurs”.
D’autre part, il conseille  par sécurité d’éviter de tirer si “des plombs risquent de retomber sur une habitation”. 
Sympa.
Et enfin ne pas employer les termes “bébé blaireau” ou “bébé renard” car cela sensibilise trop l’opinion publique aux actions écologiques des chasseurs que sont le déterrage et le génocide des renards.

Après s’être ennuyé pendant de longues pages, la lecture s’achève avec quelques perles :

La chasse est à l’origine probable du développement intellectuel supérieur de l’espèce humaine”.
C’est bien connu. On a cru au siècle des lumières mais en réalité c’était celui de la chasse.

Ce sont ceux qui n’ont jamais vu un arbre ailleurs que dans un parc qui nous font la leçon”.
C’est la seule fois où Willy Schraen, premier écologiste de la Ruralité, écrit le mot “arbre” dans le livre.

Ne faisons pas l’erreur de ne pas regarder dans les yeux tous ceux qui veulent nous détruire”.
Encore une fois, les chasseurs sons les proies des dangereux animalistes. 

Il faut redonner un pouvoir de police à la chasse française”.
Sans commentaire. On imagine le tableau de chasse de rêve avec la régulation des écolos.

Le livre se referme sur ces questions : “la chasse est-elle dépassée ? Est-elle d’arrière garde ? Ringarde ?”
 
On pense qu’avant de conclure, Willy Schraen aura fait une relecture complète du livre ce qui l’aura amener à ce fugace éclair de génie précurseur d’une prise de conscience.

Oui sans aucun doute la chasse est ringarde. 
Dépassée. 
D’arrière garde. 
Sadique.
Et meurtrière. 
CQFD.

Christelle GOSSART
27 Décembre 2022







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15 réflexions au sujet de « Willy Schraen, un chasseur en campagne »

  1. J’adore la Lapalissade :
    « Si les chasseurs n’étaient pas là, la plupart des espèces chassables, auraient disparues » !
    Hé, non , bien sûr c’est en tuant une Espèce qu’on la protège !?!? C’est clair !! 😀

  2. Très pertinent et plein d’humour c’est tout ce qui nous reste en face d’autant de vide humain
    Merci beaucoup

  3. A Christelle Gossart
    Quel classe, pour cette analyse !!!
    Je suis chasseur et à part descendre en flamme les chasseurs, qu’apparemment vous n’aimez pas, vous avez oublié de dire que grâce à la chasse beaucoup de maladie ont été mises en évidence.
    Je ne vais pas m’étendre sur les bonnes choses que les chasseurs ont fait.
    Alors, vous qui savez si bien critiquer !!
    Si il n’y a plus de chasse !!
    Qui va payer les dégâts aux agriculteurs ?
    Qui va entretenir les chemins ?
    Qui va récupérer un animal mort ou malade ?
    Qui va faire les contages des espèces et baguer certaines espèces pour leur suivi ?
    Et j’en passe bien sûr.
    La critique est facile, mais les solutions ça, sa vous dépasse.
    En plus quand ont vous interpelle, vous n’avez même pas la politesse de répondre
    Alors moi j’attends vos arguments.

    1. Bonjour,
      Merci pour votre commentaire très inspirant. Désolée de ne pas avoir répondu, je ne sais pas où vous m’avez interpellée, je n’ai pas reçu de notifications.
      Les chasseurs sont donc soigneurs, biologistes, scientifiques, maires, en plus d’être des écolos. C’est intéressant.
      Pour répondre à vos questions :
      – Les subventions accordées à la Fédération nationale des chasseurs sont passées de 27 000 à 6,3 millions d’euros en moins de cinq ans. Voilà de quoi financer des mesures qui empêcheront les animaux de faire des dégâts chez les agriculteurs.
      – C’est le maire qui a la charge de l’entretien des chemins ruraux. Adressez-vous à lui.
      – Il existe des centres de soin (LPO par exemple) qui soignent les animaux sauvages. Ils recueillent d’ailleurs des espèces protégées blessées par les plombs des chasseurs.
      – Ce sont ces mêmes associations de protection de la nature qui procèdent à la pose des bagues et au comptage : “Un jeune aigle royal, bagué au printemps dernier, a été retrouvé mort sur le massif du Mézenc, tué par un tir de plombs. La LPO (ligue de protection des oiseaux) a décidé de porter plainte. ”

      Est-ce que ces arguments vous satisfont ?

      1. Bonjour Madame
        Vous parlez des chemins ruraux, moi je vous parle de chemins non cadastré, des chemins autrefois utilisés pas les paysans pour accéder à leurs terres, qui sont empruntées souvent par vos membres, qui les réutilisent lorsque nous chasseurs faisons nos corvées annuelles et ramassent les plastiques et divers détritus de gros volumes laissé par vos protégés.
        Vous parlez de la LPO, là je rigole très fort
        Depuis 40 ans que je chasse, j’ai jamais vue cette association sur le terrain.
        Je ne suis pas toujours d’accord avec notre président, mais quand j’entends toutes vos critiques sur la chasse, je ne vous vois pas beaucoup agir sur le terrain, sauf pour détruire des cabanes de chasse, des miradors. Crever des pneus ou briser des vitres de voiture.
        Nous avons, par ces agissements, failli perdre un promeneur qui avait chuté dans un ravin, le seul véhicule présent avait justement les pneus crevé, je passe tout les détails
        En tout cas, vous avez répondu, c’est déjà une bonne chose. Mais faudrait aussi reconnaître que les chasseurs ne sont pas des démons sanguinaires, comme vous voulez le faire croire
        J’espère simplement pouvoir un jour avoir ce genre de discussion face à face ou organiser une rencontre avec des acteurs de terrain, car il me semble que vous n’avez pas toutes les bonnes informations.
        Vous remercient pour votre retour et comme il est encore temps, je vous souhaite une très bonne nouvelle année
        Cordialement

        1. Bonjour,
          Merci pour votre réponse. J’apprends grâce à vous qu’en plus les chasseurs sont aussi des sauveteurs et des éboueurs.
          Les chasseurs sont responsables de la mort de 22 millions d’animaux chaque année.
          Cela fait plus de 60 000 animaux par 24h.
          2500 animaux par heure.
          Vous disiez des démons pas sanguinaires ?
          Je vous souhaite également une belle et heureuse année.
          Puissiez-vous comme Saint Hubert croiser le regard d’un cerf et jeter votre fusil.
          Bien cordialement
          Christelle

          1. Merci ABDP pour votre réponse, j’allais m’y mettre aussi bien que je n’aie pas été interpellée non plus…. Votre réponse est très pertinente et je vais me permettre de rajouter quelques précisions.
            Déjà le commentaire de “Camescasse” est typique des arguments de la FNC. Enfumage complet des personnes non averties en balançant des questions qui laissent croire que ce sont les chasseurs qui agissent alors que ce n’est pas le cas. (même si certains d’entre eux peuvent être individuellement impliqués dans certaines actions)
            Qui paye les dégats occasionnés aux cultures ? C’est la seule question où la réponse soit la FNC. Mais il faut dire pourquoi. De quelques dizaines de milliers de sangliers accusés de ravager les cultures dans les années 60, on est arrivé à plus d’un million aujourd’hui. C’est parce que les chasseurs eux mêmes, pour pouvoir s’amuser ont procédé à des lâchages massifs de sangliers dans les années 70 et 80 (et ont créé une nouvelle race issue d’un croisement entre sangliers et cochons qui a amené une race d’animaux beaucoup plus prolifiques). Et à l’heure actuelle il les bichonnent soigneusement en les nourrissant (même si c’est interdit). Sans parler du lâcher annuel de plus de 20 millions d’animaux élevés pour la chasse au moment de l’ouverture… Donc il est parfaitement légitime que ce soit les chasseurs qui payent les dégats.
            Pour les chemins, rien à rajouter…
            Les centres de soins accueillant des espèces protégées ou non protégées existent malheureusement ils sont beaucoup trop peu nombreux et très souvent en très grande difficulté financière faute de moyens financiers. Ils n’ont pas les moyens financiers de la FNC.
            Qui va faire les comptages d’espèces ? Les naturalistes le font (la plupart du temps bénévolement). (j’en fait partie). Les chasseurs le font pour pouvoir calculer leur quota de chasse. (je pense en particulier au comptage des cormorans, espèce protégé, mais dont vous allez tuer en gros une centaine de milliers d’individus tous les ans parce que bon, ces salauds de cormorans bouffent les poissons des pêcheurs…)
            Qui va baguer ? Le baguage est organisé par des scientifiques et est réalisé par des professionnels et beaucoup de bénévoles (non chasseurs)
            Et pour reprendre l’argument de camescasse, depuis 40 ans que je me promène dans la nature et que j’observe les oiseaux, j’ai jamais vu un chasseur nettoyer un chemin, compter les oiseaux, ramasser les ordures ou porter assistance aux randonneurs blessés. On a plutot entendu parler de pas mal de civils tués ou blessés… Il faut dire que quand j’entends les coups de fusil, j’ai plutot tendance à fuir. On risque pas de se croiser.
            Et pour répondre à l’argument incroyable de la “violence” des écologistes, j’ai aussi le souvenir terrible d’un événement organisé en montagne par des associations écologistes rassemblant une centaine de personnes où les gendarmes et les CRS sont venus en grand nombre protéger les associations en question d’une horde de plus de 500 chasseurs et éleveurs armés qui voulaient en découdre. C’était terrifiant. Une de mes amies a été poursuivie en voiture par des chasseurs cinglés, je n’ose même pas imaginer ce qui lui serait arrivé si ils avaient pu l’arrêter. Vous êtes armés, la violence est de votre coté, pas de celle des randonneurs, naturalistes, écologistes et autres.
            Il serait urgent de transférer les subventions pharamineuses accordées aux chasseurs aux autres acteurs de terrain que sont toutes les associations de protection de la nature. Toutes les actions que j’ai citées précédemment sont menées essentiellement par des bénévoles et toutes les associations et les centres de soins manquent cruellement de fonds, alors que les chasseurs font l’objet de toutes les opérations de séduction. C’est scandaleux

  4. Alors vous, Monsieur ou Madame Odeel, c’est le pompons, vous êtes bien le mouton type des entichasses. Vous avez pris où, vos divagations, vous racontez vraiment n’importe quoi.
    Je vais vous apprendre quelque chose, car apparemment vous écoutez avec un cerveau ou il manque beaucoup de cases.
    Nous avons signé un pacte avec les martiens, c’est eux qui vont nous remplacer et gérer toutes la faune sauvage.
    C’est impossible d’avoir une discussion cohérente avec vous.
    J’espère simplement que tout les entichasses n’ont pas votre état d’esprit.
    Nous avons pu faire changer d’avis certaines personnes , sur le but de la chasse par le dialogue et des présences sur le terrain sur une année, il est vrai que nous parlions à des personnes qui voulaient savoir et comprendre pourquoi !
    Mais vous ! En vous lisant je me pose des questions, j’espère que vous connaissez bien les champignons sauvages , il y en a qui causent des dommages au cerveau.
    Bon courage a vous,
    Désolé pour ma franchise, mais vous avez mentionné mon nom dans votre commentaire, car moi je ne me cache pas derrière des pseudos où dissimule mon visage
    Merci pour votre retour, j’ai hâte de vous lire
    Cordialement

    1. Ce sont des faits. Il n’y a rien d’inventé.
      Le souci c’est que comme vous ne pouvez plus argumenter, vous devenez insultant.
      Là où vous avez raison c’est qu’on devrait pouvoir discuter. Ce que je reproche à Willy Schraen, et derrière lui Thierry Coste, c’est de créer des clivages. Comme il le dit dans son livre, l’heure n’est pas à la défense mais à l’attaque. C’est la guerre en quelque sorte. Et quand on s’est dit “t’es un gros con” et “mais non c’est toi le gros con” on avance à quoi ?

      1. Bonsoir.
        Se que je reproche aussi c’est le manque de discutions, nous n’avons peut-être pas les mêmes avis, mais au moins vous avez la courtoisie et le respect de répondre et je pense que c’est la seule voie pour accepter nos différents.
        Je ne manque pas d’argument, mais un dialogue doit être compris et la personne qui m’a nommé, se base à mon avis par undu bourrage de crâne et ne cherche pas à avoir son propre avis.
        Si une discussion vous intéresse, je suis prêt à organiser ça, non pas pour vous dénigrer, mais comprendre vos réticences envers nous.
        Bon weekend et j’espère pouvoir un jour vous rencontrer
        Cordialement

        1. Bonsoir,
          Je respecte le vivant, je sauve des vies par l’inverse. Voilà mon principal grief vis à vis de vous.
          Quand je trouve des lapereaux dont le terrier a été détruit par un renard, je les soigne, les nourris et les relâche dans la nature.
          Sur ces bases, je suis d’accord pour discuter avec vous. Mais comment voulez-vous que je cautionne un loisir qui consiste à tuer ?
          Vous pouvez me contacter à cette adresse email : contact@a-basede-plantes.com
          Merci !
          Belle soirée à vous !

  5. Super article !

  6. Je pense que tout est dit. Et quand je pense qu’ils veulent nous faire endosser le mauvais rôle, eux qui sont armés, dangereux, et dont la passion est de tuer… On marche vraiment sur la tête. En tout cas, bravo pour votre analyse de ce… “livre”, que je ne suis pas prêt d’acheter non plus – hors de question de filer le moindre centime à ces gens – et donc de lire, à moins que… Je ne le trouve dans une poubelle…

    1. Merci beaucoup <3 ! Si vous voulez je vous envoie le mien ! En contrepartie vous ferez un don à notre association 🙂 🙂 🙂 ... Sinon je vais être obligé d'aller l'enterrer au fond du jardin.

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